Le quartier de Saint-Nicolas à Laval, situé en (ZUP) Zone à Urbaniser en Priorité devrait subir des modifications. Des aménagements financés grâce à l’ANRU, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine. Il en a été question aux pieds des immeubles de l’Avenue Kléber à deux pas de la Maison de quartier Saint-Nicolas. En présence du préfet de la Mayenne, des bailleurs sociaux et des deux n°1 de la municipalité de Laval.
Par Thomas H.
Samia Soultani-Vigneron, la première adjointe écoute attentivement, comme le font les autres personnes qui forment un petit cercle. Le sénateur-maire UDI de Laval et président de Laval Agglo François Zocchetto est en train d’expliquer au nouveau préfet de la Mayenne Frédéric Veaux, comment le quartier de Saint-Nicolas est singulier dans sa ville.
« Nous avons à faire à 3 quartiers en un, l’enjeu c’est à terme de renouveler l’habitat qui date des années 1965 à 1973 ». Des logements qui appartiennent au parc locatif social.
Un remodelage est donc sur les rails. Disons qu’il est programmé. Il est question d’améliorer l’existant pour les habitants de ces quartiers qualifiés de «prioritaires». Mais cela devrait passer par de la démolition et donc logiquement du relogement. En tous cas des schémas ont été préparés, une conférence intercommunale du logement a été installée début 2016, avec notamment «le renforcement des actions destinées à l’amélioration des conditions de vie des ménages ayant des besoins spécifiques».

Dans le tableau qu’il dresse au préfet de la Mayenne, le maire dessine schématiquement l’esquisse de ce quartier – où deux allocataires des Caisses d’allocations familiales (CAF) sur cinq résident – en mettant en avant des problèmes de voirie et d’espaces verts. « Pour les habitants, c’est un vrai labyrinthe, tout est en chicanes, avec des voies de circulation en sens unique, c’est difficile de s’y retrouver. ». Mais il ajoute aussi que la piscine de Saint-Nicolas, qui se trouve à quelques dizaines de mètres de là est «un des plus remarquables équipements de l’ouest ».
« L’axe de communication forme une trame décousue poursuit-il et l’objectif, c’est de rapatrier tous les commerces du coté de cette avenue, autour de la Maison de quartier de Saint-Nicolas qui sera remise en valeur ». Manifestement, il y en a besoin, car la façade est très défraîchie et pas grand chose quand on se trouve sur la place ne signale sa présence ; on ne la remarque que lorsqu’on tourne son regard vers elle.

Dans ce quartier de Laval, la mixité est sociale. L’INSEE écrivait en 2012 dans une synthèse sur la ville publiée alors que le maire PS Jean-Christophe Boyer était en poste que « la précarité se localise principalement dans les quartiers Est de la ville, autour des Pommeraies et de la ZUP Saint-Nicolas ». Il s’agit d’« espaces qui concentrent des populations en difficultés économiques : revenus faibles, taux de chômage élevé, précarité professionnelle ou familiale. » Par exemple «un chômeur lavallois sur deux réside dans un de ces quartiers précaires. »

Mais pour l’heure même s’il est question de permettre à l’avenue Kléber de trouver un prolongement de circulation jusqu’au Palindrome, le Centre Multi-Activités installé dans les locaux d’un ancien centre commercial qui se trouve à quelques dizaines de mètres de là, rien n’est arrêté. Rien n’est encore décidé. Une convention de renouvellement urbain cofinancé par l’agence national de rénovation urbaine doit être signée fin 2016.
(c) Photos leglob-journal
À Saint-Nicolas, il y a de la rénovation urbaine dans l’air
Pour ceux qui souhaitent connaitre le contenu intégral de la « CONVENTION CADRE DU CONTRAT DE VILLE DE LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION LAVALOISE 2015–2020 », c’est ici : http://pays-de-la-loire.drdjscs.gouv.fr/sites/pays-de-la-loire.drdjscs.gouv.fr/IMG/pdf/contrat_ville_laval_2015_2020.pdf
C’est long (113 pages) mais formidablement détaillé.