Manifestation de parents d’élèves devant l’inspection d’académie à Laval – © leglob-journal.fr
80 personnes se sont rassemblées le mardi 13 février 2024 devant la Direction départementale des services de l’Éducation Nationale (DSSEN) à Laval pour protester contre le projet de carte scolaire. Cette année, c’est le milieu rural qui est le plus touché. La nouvelle carte scolaire prévoit 20 fermetures de classes et de deux écoles, et très peu d’ouverture. Selon le Snu-Ipp 53, la nouvelle Dasen, Brigitte Lacoste aurait “concédé 2 demi-postes de remplaçants sur Averton et Saint Cénéré”. Le syndicat dénonce “ce bricolage qui ne permettra pas une rentrée sereine”. Toutes ces décisions seront rediscutées en Conseil départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) qui se tiendra le 20 février 2024. Après le Snudi-FO, voici l’Alerte syndicale de l’Unsa Education 53.
Par Loïc Broussey*
Comment assurer “sérieusement le remplacement” (comme le souhaitait notre ministre), permettre les départs en retraite en cours d’année, octroyer les temps partiels notamment pour les collègues qui demandent une retraite progressive, abonder la brigade départementale de remplaçants, ouvrir là où c’est nécessaire, ne pas fermer à certains endroits (notamment dans la ruralité) … avec dix-sept postes en moins?
L’Unsa Éducation demande un changement de paradigme et la sortie d’un système de dotation basé uniquement sur ces données chiffrées.
Certes elles sont un indicateur, mais ce que nous vivons quotidiennement dans nos classes est plus important.
Ainsi l’augmentation du nombre d’élèves qui n’acceptent pas les contraintes liées à la vie en collectivité, l’augmentation des réponses violentes de certains d’entre eux, l’augmentation du nombre d’élèves incapable de soutenir leur attention en classe, l’augmentation du nombre de démissions ou de burnout d’enseignants…
Photos © leglob-journal.fr
Finalement, il n’y a que les moyens pour fonctionner qui diminuent et le classement de la France dans les enquêtes internationales !
Plusieurs points amènent l’Unsa Éducation à voter une nouvelle fois contre cette proposition :
- le manque de remplaçants
- le manque d’ambition pour les réseaux d’aides (enseignants spécialisés et Psy En)
- la fermeture de 2 écoles (La Rouaudière et Désertines)
- la création de deux écoles à 1 classe (La Pellerine et St Cénéré)
- la disparition du service public dans certains territoires (Nord Ouest et Nord Est notamment) L’Unsa Education a demandé notamment de ne pas créer de déserts d’écoles publiques et de maintenir deux classes à la Pellerine.
- la non prise en compte de la ruralité.
A quand un véritable plan pour l’école publique ? Pas cette année semble-t-il, sauf à ce que notre nouvelle ministre fasse comprendre à son homologue de Bercy qu’il faut un “plan Marshall” pour l’école publique. ◼️
* Loïc Broussey est secrétaire départemental de l’Unsa Education 53