« Des bras, des lits et des moyens pour l’hôpital public à Mayenne» 🔓

Manifestation le 9 Oct 2021 à Mayenne - © leglob-journal.fr
Lors d’une manifestation le 9 Octobre 2021 à Mayenne pour le CHNM – © leglob-journal.fr

Leglob-journal ouvre ici une nouvelle rubrique intitulée « Alerte syndicale ». Par un communiqué de presse adressé à l’ensemble des médias, des syndicats, des représentants des corps intermédiaires, des ordres professionnels, etc. portent à la connaissance du public des situations de crise, des dysfonctionnements graves de services publics ou d’Institutions mettant en péril la cohésion sociale. L’urgence est là : le faire savoir est nécessaire pour éclairer utilement les populations, les citoyens qui ne veulent plus d’être de simples administrés. Dans cette « alerte syndicale », FO Mayenne explique que la fermeture temporaire pour cause de congés estivaux de 67 lits au Centre hospitalier du Nord Mayenne n’ont pas pu être remis en fonction, faute de personnels. Les défections se poursuivent, l’accueil des malades se resserre…


Par FO Mayenne


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67, c’est le nombre de lits toujours fermés à l’hôpital de Mayenne depuis le début d’été. (Par rapport au nombre de lits en juin 2022). Lits qui auraient dû être réouverts après l’été. Et aucune perspective d’amélioration se profile. Tous les secteurs de l’Hôpital sont touchés par le manque d’effectifs qu’il soit médical ou paramédical.

Comme dans tous les hôpitaux, nous payons la politique criminelle de destruction de l’Hôpital public orchestrée depuis des années. A de nombreuses reprises, notre organisation s’est opposée aux projets de fermetures de lits ou de services.

Maintenant, le gouvernement, les tutelles comme l’ARS n’ont plus qu’à rester tapis dans l’ombre en attendant que leur politique de destruction porte ses fruits. Ils peuvent même se dédouaner de leurs responsabilités : « ce n’est pas nous, il n’y a plus d’effectifs, nous sommes obligés de fermer » En plus, ils ont le culot de dire qu’ils préservent de bonnes conditions de travail. Quel cynisme !

La direction du CHNM a annoncé la fermeture « temporaire prolongée » du service de surveillance continue. Il suffit maintenant qu’une seule infirmière soit absente ou décide de quitter l’hôpital pour ne plus subir la souffrance liée à des conditions de travail sans cesse dégradées, pour fermer une partie d’un service. Le service de surveillance continue reçoit des patients nécessitants des soins « intensifs ». Et la plupart de ces patients fragiles ne seraient pas acceptés dans des services de réanimation. D’ailleurs dans le document (deuxième version) du fameux « projet partagé » de 2020 -2021 qui prévoyait la fermeture de la surveillance continue, les rédacteurs expliquaient avec clairvoyance qu’il faudrait étudier les conséquences en terme de mortalité.

Car nous en sommes là, la politique volontariste de fermeture de lits, aidée par l’ARS, bras armé des gouvernements successifs, a et aura des conséquences sur la santé de la population.

Malheureusement, le gouvernement a prévu une nouvelle cure d’austérité pour la Sécu de 3 milliards d’euros pour 2024, en même temps il offre 210 milliards aux entreprises sans contrepartie et 76 milliards d’exonération de cotisations autant de moyens en moi ns pour les Hôpitaux et les services publics.


–> Sur le même sujet : CHNM : un vrai combat pour toute la Mayenne


Pour Force Ouvrière, pour permettre un accès aux soins à la hauteur des besoins, le gouvernement doit mettre fin à sa politique d’austérité et répondre à cette simple revendication : « des bras, des lits et des moyens pour l’hôpital public ». ◼


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