Les amis de mes amis sont mes amis

sarkofin2.jpgLes bons comptes font les bons amis! Le proverbe est bien connu. Et on sait bien que lorsqu’on crée des associations qui regroupent « les amis de… », c’est que les jeux sont fait.

C’est bien parce que celui qui en est le centre est généralement soit mort depuis longtemps, soit qu’il nous parait important de perpétuer sa mémoire.

Mais ça revient au même. Vous avez tous autour de vous une association de ce genre. Elles n’ont pour but que de se pencher sur le passé et de puiser justement dans ce passé ce qu’il y a de meilleur, de plus acceptable et de plus valorisant.

C’est le cas de celle qui a été crée autour de l’ancien président. «Association des Amis de Nicolas Sarkozy». Une association impulsée par Brice Hortefeux et Alain Carignon, l’ancien maire de Grenoble qui est passé en son temps par les fourches caudines de la Justice.

Une association qui s’ouvre aussi aux sarkozystes non historiques pour lui donner plus d’ampleur. « Pas un courant de l’UMP, juste un club », un think-tank pourquoi pas pour défendre le bilan controversé de l’ancien président.

L’ancien président justement est redevenu un « simple » citoyen avec tout de même 7 salariés à son service, et un siège d’office au Conseil constitutionnel. Son immunité est tombée légalement, simplement et logiquement, comme celle de ses prédécesseurs. Il explorerait à présent « les charmes d’une retraite active » écrivait Le Monde le 2 juillet 2012.

Les affaires

Sauf que des perquisitions ont été menées le lendemain le 3 juillet au domicile et dans les bureaux de l’ex-président. Le juge d’instruction chargé de l’affaire Bettencourt cherche des preuves pouvant étayer les soupçons de la justice concernant le financement illégale, par le couple de milliardaire, de sa campagne de 2007. Des preuves écrites par exemple car la mise en cause de l’ancien chef de l’Etat repose pour l’instant essentiellement sur des témoignages.

Là, il ne s’agit que du volet Bettencourt, car pour le reste, des ingrédients de mise en cause existent aussi comme l’éventuel financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 ou encore l’affaire des sondages de l’Elysée. « Si je suis battu, vous n’entendrez plus parler de moi », avait confié Nicolas Sarkozy fin janvier 2012 aux journalistes lors d’un voyage en Guyane. Pas si sûr !