Abdel Koddous Nasfi, fin novembre 2021, dans les locaux du Glob-journal, 24 grande rue à Laval – ©️ leglob-journal.fr
Il vient d’être licencié. Comme beaucoup. Mais Abdel Koddous Nasfi, 38 ans, l’a été pour inaptitude professionnelle par la Médecine du Travail.
Licencié, dans un souci de « préservation » raconte cet ancien chauffeur routier. ce qu’il regrette parce qu’il trouvait ça « injuste… j’ai été jeté dans l’absolu… ».
« Angoissé » , il a déclaré au médecin « avoir la pression… » . « Avoir peur, avoir souffert de racisme au sein de l’entreprise… » . Il a expliqué « souffrir beaucoup de cette situation » . Le praticien a noté « a mal partout, se dit épuisé » … Ce qu’il a répété au Glob-journal dans l’entretien-podcast qu’il nous a accordé.
Des brimades et des remarques racistes lui ont fait mal. Un vécu « insupportable ». C’était selon lui, le quotidien de ce français d’origine tunisienne qui n’a plus toléré cette situation. Abdel a fini par craquer… Et les arrêts maladie se sont enchainés.
Deux dépressions, coup sur coup, et une pathologie déclenchée par une situation de souffrance au travail dont, dit-il, il en supporte encore actuellement les conséquences. La maltraitance qu’Abdel, de vive voix, raconte au Glob-journal avoir subit dans son entreprise, a bien failli l’éloigner définitivement de sa femme. Il a très mal vécu cette période qui est à présent certes derrière lui, mais toujours vivace dans son esprit.
C’est parce que « je n’ai pas su dire non… Toujours, je disais oui à tout… Je voulais travailler… et me voilà chômeur ! »
Aidé par des personnes qui le soutiennent dans ses démarches, Abdel Koddous Nasfi devrait aller à la rencontre d’un avocat. Pour ne pas laisser passer ce qu’il a subit au « Pays des Droits de l’Homme », comme il dit. Il n’exclue pas d’ailleurs d’aller devant, comme il l’appelle, « le CPH » à savoir, le conseil des Prud’hommes. ◼
