Retour au bercail pour une œuvre de Tatin vendue par un nord américain

La toile Tatin intitulée Provence présentée aux élus du conseil départemental de la Mayenne

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Le Musée Robert Tatin présentera fin mars une « Huile sur toile datée de 1957, de 62,2 cm par 76,2 cm » intitulée Provence. Acquise auprès d’un marchand indépendant nord-américain par le conseil départemental de la Mayenne avec l’aide de l’Etat et de la Région via le Fonds régional d’acquisition des musées (FRAM) fin 2021, l’œuvre signée Robert Tatin est arrivée au musée d’art dédié à l’artiste à Cossé-le-Vivien, fin janvier.

Le musée Tatin s’enrichit

Par leglob-journal


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Provence a été présentée en avant-première le 7 mars 2022 aux élus du conseil départemental de la Mayenne, elle sera exposée dans une salle du musée dès la fin du mois de mars, indique le musée de Cossé-le-Vivien. Intitulée simplement Provence, parce que « le paysage représenté avec une palette aux couleurs vives porte l’empreinte de ses années sud-américaines évoque Saint-Paul-de-Vence » selon Bruno Godivier le Directeur du Musée départementalisé depuis le 1er Janvier 2020. Le Maître de Cossé-le Vivien a fait appel à « une technique mêlée, composée aussi bien de petites touches épaisses composant dans un esprit cubiste un paysage de village provençal aux couleurs vives, qu’à des détails dessinés : végétation arborée et personnages çà et là animant la scène » selon Bruno Godivier le spécialiste de l’œuvre de Robert Tatin.

« C’est en 1955, après un voyage de cinq ans en Amérique du sud où il a acquis une notoriété internationale, que Robert Tatin s’installe sur la Côte d’Azur à Vence avant de retrouver sa terre natale – la Mayenne – à l’âge de soixante ans en 1962« , raconte le directeur du musée. Provence témoigne d’une époque de la production de Tatin assez peu représentée dans les collections du musée de Cossé-le-Vivien. « A cette période, l’artiste installé dans le sud de la France expose surtout dans des galeries à Vence et à Paris » ajoute Bruno Godivier.

Sur un total de 5825,65€, très précisément qu’il aura fallu débourser pour acquérir Provence, le Département de la Mayenne a dû débourser 3639,65 €, le reste tant pris en charge à hauteur de 1093€ par le ministère de la culture et de la communication et la Région des Pays de la Loire.


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Provence, 1957 – © CD53 – Musée Robert Tatin

Autre couture


Par ailleurs, on savait moins que Robert Tatin avait « donné » dans la couture. « À la fin des années 1960, il installe « un atelier qu’il appelle simplement « ART » (Atelier Robert Tatin) de couture à l’étage de sa maison de La Frênouse à Cossé-le-Vivien. Françoise Cousquer, couturière et brodeuse, y a travaillé et habité auprès du couple Tatin de 1968 à 1976. Les créations de vêtements portent toutes la signature Atelier Robert Tatin (ART).« 


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La signature « Art » sur la veste au pêcheur – © CD53-Musée Robert Tatin

Des commandes de collectionneurs et d’amis affluent pour lesquels le Maître de Cossé imagine des vêtements selon leur personnalité ou en fonction de l’actualité. On connaît l’imagination créative et les capacités inventives de Tatin. « Les patrons ont été conçus sur mesures par l’artiste ainsi que les dessins des broderies, des motifs décoratifs et le choix des couleurs, commente Bruno Godivier le directeur du Musée. Il a également été très attentif aux choix des matériaux : drap de laine tissé main de Quimper, drap de coton, drap et fil de soie, cabochons en verre pour l’essentiel. »


Veste au pêcheur de face et robe courte Renée-Maunoury – © CD53-Musée Robert Tatin

« Proches de l’artiste et de son épouse Lise Tatin » , Pierre et Renée Maunoury commandent entre la fin des années 1960 et le début des années 1970 vêtements et sacs à l’Atelier Robert Tatin : « Tatin dessine, Françoise Cousquer confectionne. » commente Bruno Godivier. Douze pièces textiles constituent l’ensemble du don de la famille Maunoury au musée Robert Tatin. A découvrir donc fin mars à Cossé-le-Vivien. ◼


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