La tentation de faire cavalier seule en politique. Attitude qui confine trop souvent à faire fonctionner la machine à perdre en dispersant les voix. L’élection sénatoriale qui se déroule fin septembre ne déroge pas à cette règle même s’il ne s’agit pas d’un scrutin au suffrage universel. Malgré les tentatives de rapprochement pour aboutir à une candidature de gauche unique, ce qui se passe en Mayenne est un peu à l’image de ce qui se joue au national pour les Européennes. Le PCF qui nous a fait parvenir ce communiqué le souligne et le regrette par la même occasion. Verbatim
Par Maud Jan et Gérard Pigois, du PCF53
Dans moins d’un mois, se dérouleront les élections sénatoriales. Scrutin particulier, qui semble parfois éloigné des citoyennes et des citoyens par son mode électoral. Sans expliciter le fonctionnement en détail, rappelons que seuls les « grands électeurs » peuvent voter et l’hémicycle est renouvelé tous les trois ans, par tiers.
La Mayenne qui compte deux sièges de sénateurs est concernée par cette élection. Pour la fédération du Parti Communiste Français de la Mayenne, l’ambition portée dès le printemps dernier était l’union des forces de gauches départementales comme suite logique au travail de la Nupes pour les élections législatives mais aussi et surtout au regard du contexte du mouvement social unitaire d’ampleur qui a traversé notre pays, contre la réforme des retraites.
C’est donc dans ce contexte que, dès le mois de mai, nous avons proposé au PS, EELV et LFI de nous réunir pour échanger sur ce sujet. Notre proposition était de travailler sur nos convictions communes, à l’image de ce qu’a réussi à faire l’intersyndicale durant toute la durée du mouvement contre les retraites, pour constituer une liste de rassemblement des forces de gauche.
Plusieurs rencontres ont eu lieu avec des propositions de fond et de stratégie (y compris en écho aux accords nationaux actés entre nos partis). Fidèle à son objectif de rassemblement, le PCF 53 a proposé la constitution de deux binômes (deux candidats et deux suppléants). De leur côté, sans concertation, le PS et EELV, ont désigné leurs candidats et se sont engagés à ne présenter qu’un seul candidat chacun. Le PCF s’est proposé pour un siège de suppléant. LFI était de son côté, en attente de consignes nationales pour se positionner.
La situation connue aujourd’hui est donc des plus décevantes pour nous et pour la gauche mayennaise. Le PS ayant à la fois annoncé son candidat et sa suppléante en dehors du rassemblement proposé. EELV n’ayant, à ce jour toujours pas répondu au dernier courrier que nous leur avons envoyé au début de l’été et enfin, LFI ayant annoncé également ses candidats.
Dans notre département, face à une droite largement dominante, le PCF 53 ne souhaite pas ajouter de confusion à gauche. Nous regrettons que notre proposition de rassemblement n’ait pu aboutir et dans ces conditions, nous ne présenterons aucun candidat.
Nous continuerons toutefois d’œuvrer à l’union de la gauche avec toute sa diversité et serons bien présents dans les prochaines élections à venir. » ◼
Nota : Leglob-journal.fr publie in extenso, comme il a toujours fait, le communiqué qu’il a reçu de la part de la direction départementale du PCF 53. Sans tronquer, sans éluder. C’est un choix éditorial qui permet à nos lecteurs de le lire comme s’ils étaient eux-mêmes des journalistes et de se faire leur propre opinion.
