Par le Syndicat CFDT des retraités de la Mayenne

Les récentes fermetures d’établissements pour personnes âgées en Mayenne, tels que l’EHPAD de Pré-en-Pail et la résidence senior Heurus à Laval, ainsi que la vétusté de certains établissements, soulèvent des préoccupations quant à l’avenir des capacités d’accueil pour nos aînés dans le département.
À ces inquiétudes s’ajoutent la situation financière tendue de nombreux établissements, les difficultés de recrutement du personnel médico-social, et les coûts croissants pour les résidents.
Dans ce contexte, les politiques nationales en matière de grand âge apparaissent peu lisibles et complexes.
Elles génèrent des inquiétudes quant aux conditions et à la qualité de l’accompagnement. En Mayenne, le Plan « May’Ainés » vient d’être réactualisé, mais les usagers manquent de visibilité sur les choix à long terme : répartition des hébergements entre public et privé, dimension des établissements, équilibre ville-campagne, et moyens pour le maintien à domicile.
En tant qu’association de représentation des usagers, la CFDT Retraités de la Mayenne appelle à un engagement plus fort du département en faveur du maintien et de la rénovation des EHPAD publics. Ces établissements, bien répartis sur le territoire et appréciés pour leur enracinement local et leur organisation à taille humaine, souffrent d’une planification insuffisante en matière d’entretien et de rénovation. Le développement actuel des structures privées, souvent plus coûteuses, ne répond pas aux attentes de la majorité des territoires mayennais, compte tenu du pouvoir d’achat des futurs résidents.
Il est essentiel que les usagers et les citoyens soient mieux associés aux choix d’orientation qui nous concernent tous : personnes âgées, familles, aidants. Des expériences innovantes sur le territoire national, comme celle de l’EHPAD public de Kersalic [La Résidence Kersalic est un établissement public de santé pour personnes âgées, géré par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de Guingamp, NDLR] ., démontrent qu’il est possible de vivre heureux en structure d’accueil.
Les conditions de réussite incluent une organisation en petites unités de vie (15 à 20 personnes), la participation des résidents à la vie de la structure (cuisine, jardinage, présence d’animaux…) ainsi que l’expression de chacun au sein de la structure (avec « conseil de vie sociale »).
Cet exemple, parmi d’autres, montre que bien vivre son âge est possible. Pour cela, chacun d’entre nous doit pouvoir prendre part aux orientations publiques en la matière afin de relever les défis du grand âge et de la perte d’autonomie en Mayenne. ⬛
